Motifs de l’expulsion
La première chose à camprendre, c’est pourquoi cette famille de réfugiés, qui depuis quatre ans a joué des procédures – désormais épuisées – pour rester le plus longtemps possible sur le sol français, s’est faite chassée. Tout d’abord le père, Resat, a eu de nombreux démêlés avec la justice: violence sur ses filles, violence conjugale, vols, mensonges sur ses origines et celles de sa famille. Aussi, ses menaces de tuer sa famille s’ils étaient expulsés n’ont pas eu d’effet sur l’intransigeante justice de l’Hexagone. Pas plus que l’escroquerie de brûler leurs papiers, pour empêcher qu’on les renvoie, n’a fonctionné. Ensuite, d’une manière générale, le cercle familial ne luisait pas par sa volonté d’intégration à la société française et son respect envers l’aide aux réfugiés. En effet, l’appartement qui était mis à leur disposition et payé par l’État est en état de dégradation avancé. Et en ce qui concerne l’exemplaire Leonarda, édifiée en symbole lors des manifestations de lycéens chapeautées par des associations en faveur des réfugiés, elle séchait la moitié de ses cours à l’école. En somme, une palette de raisons accablantes sur cette famille, qui corrobore les déboutements des demandes d’asiles et l’épuisement des procédures d’appels. Retour à la case départ.
Emballement médiatico-politique
Si cette expulsion a soulevé un pareil tollé, malgré sa totale légalité, c’est parce que l’émotion des professeurs et surtout des collégiens, certainement légitime de leur point de vue, a été reprise par une certaine frange de la politique et des médias. En effet, dès la mi-octobre, la gauche de la gauche française, dont les porte-drapeaux sont les «Associations sans frontière» en tous genres financées par l’État, qui instigue le Parti Socialiste français et inspire une grande partie des médias gaulois et la bien-pensance actuelle, a élevé le cas Leonarda au rang d’affaire nationale. Tout cela pourquoi? Tout simplement pour servir ses propres intérêts. Dans ce cas, cela a consisté à décrédibiliser, si possible déloger, certains de ses propres membres qui ont le malheur de faire appliquer la justice et la loi françaises et de ne pas être totalement alignés sur une certaine vision de la société. Et dans cette affaire, c’était le socialiste Manuel Valls (soutenu par 75% de la population française sur ce dossier), Ministre de l’Intérieur, grand manitou de l’immigration, du territoire et de la cohésion nationale, qui était en ligne de mire. Sa faute? Il a le malheur de croire que l’idée d’une République française souveraine a encore un sens.
Baissez les rideaux, la farce est jouée
Jusque-là, l’affaire Leonarda avait tout l’air de s’être un peu emballée tout en restant relativement sous contrôle. Mais comme si le ridicule de sa gestion n’avait pas encore atteint son comble, François Hollande, président de la République française, s’est sûrement dit qu’il fallait un peu élever le niveau. Il a donc trouvé de bon aloi de faire égaler sa parole de président à celle d’une enfant réfugiée. En effet, le 19 octobre, suite aux pressions des lycéens, il est intervenu hasardeusement à la télévision depuis l’Élysée pour déclarer officiellement que Leonarda pouvait revenir seule en France, pour y terminer sa scolarité (buissonnière?). Risible. Et le clou du spectacle a été enfoncé par Leonarda elle-même car elle a évidemment refusé de revenir sans sa famille: le burlesque dans toute sa grandeur.
Tu l’auras peut-être campris, cher lecteur, cette affaire n’est pas du tout une affaire humaine: ils s’en battent tous les coucougnettes de cette fille. La preuve en est qu’elle a été livrée en pâture à la presse, à 15 ans, sans vergogne, alors que le français n’est pas sa langue maternelle et qu’elle ne comprenait certainement pas ce qui lui arrivait: de la maltraitance sur enfant en direct! Leonarda est une victime du système, un outil. Le cas «Lélé», c’est tout bonnement une affaire de désinformation et de politicards qui se tirent dans les pattes pour prendre le pouvoir. Très classique finalement. Mais cette fois-ci le résultat est pour le moins foireux: une balle dans le pied. La cote de popularité de François Hollande et du Parti Socialiste était déjà basse dans les sondages, elle coule désormais gentiment au-dessous du niveau de la mer.
N’ayant que très peu suivi cette affaire, je suis ravi de découvrir avec clarté le fin mot de cette aventure. Et je félicite le Petit Jurassien pour sa rubrique qui m’éclaire à chaque édition.
Merci Stefan pour votre commentaire.
Si le P’tit Ju parvient à éclairer votre lanterne, c’est que l’objectif est atteint ! Merci et à bientôt !