Ces périples à Cuba m'ont permis de découvrir deux choses: un pays surprenant et coloré qui compose péniblement avec une lourde et passionnante histoire, ainsi que le monde de la photographie.
Un reportage qui retrace mes débuts dans la photos en 2008 et 2011. C'est sur cette île que j'y ai pris goût, mais c'est peut-être pas l'endroit idéal pour parfaire sa motivation photographique. Tout est sous contrôle, on vous regarde du coin de l’œil, l'espion américain est partout, la paranoïa est encore très présente. Le gringo que je suis n'est pas forcément la bienvenue, encore moins avec mon matos.
Cuba la Fidel, une république socialiste et communiste, affiche une pauvreté camouflée et imprimée par un embargo américain qui alourdi profondément le climat. Une ambiance qui semble s'être arrêtée dans les années 50-60 et qui, au premiers abords, me motive à «shooter» à tout va. Mais très vite c'est une autre sensation qui nous prend à la gorge. On s'imprègne aussitôt de toute l'histoire cubaine, depuis l'époque coloniale, l'esclavage, la guerre d'indépendance de José Marti, la main mise américaine du début du XXe siècle, à la révolution de Fidel et du Che, et au Cuba d'aujourd'hui. L'émotion prend le dessus. Cuba n'est pas uniquement playa, sable blanc, mojito et salsa, bien au contraire, et c'est lorsqu'on plonge dans son cœur que le voyage commence. Vamos!