Réalisé: 10 février 2014
Durée: 52:56
Label: Heavenly Recordings
Produit par: James Bagshaw
Site: http://templestheband.com/
Mais c’est qui ces allumés?
Lors de l’été 2012 à Kettering en Angleterre, le chanteur-guitariste James Bagshaw s’uni au bassiste Thomas Warmsley pour former un projet studio nommé Temples. Peu de temps après, ils sortent un premier single « Shelter Song » qui, par une réaction en chaîne sur la toile, va rapidement faire le tour de l’île. Très vite, ils se font proposer des concerts alors qu’ils ne sont qu’un duo incapable de reproduire live ce qu’ils ont composé. Pris de court, ils recherchent en hâte d’autres musiciens pour rendre accessible ce qui était resté jusqu’ici, de la musique de studio. Grâce à la participation de Sam Toms à la batterie et Adam Smith aux synthés, ils deviennent techniquement un groupe et se préparent à bouffer de la scène. Dès lors, les événements s’enchaînent extrêmement vite. Ils signent sur le label Heavenly Recordings, ouvrent pour les Rolling Stones en juillet 2013, soit un an après leur formation et tournent avec des musiciens comme Kasabian, The Vaccines ou encore Mystery Jet. Finalement, ils sortent en ce début d’année 2014, leur premier album « Sun Structures » instantanément approuvé et acclamé par le public et les médias.
Du bruit je vous dis!
D’abord, l’envie nous prend de siffler les mélodies, puis gentiment, notre tête commence à bouger sur le rythme de la musique. Petit à petit, on se rend compte que l’on claque des doigts et que le paysage devant nous se teinte de couleurs fluorescentes, les fleurs nous parlent et les oiseaux volent à l’envers. Non, ce n’est pas l’effet d’une quelconque nouvelle drogue, ni de l’arrivée imminente du printemps mais bien les sensations éprouvées lorsque les notes imaginées par Temples effleurent nos oreilles. Des notes dont l’ensemble oscille entre rock psychédélique délesté et pop aérienne à la manière de Dead Meadow, Tame Impala ou encore des Beatles. Beaucoup de comparaisons rapides, je vous l’accorde, mais qui servent uniquement à situer le groupe. Pour le reste, il n’y a qu’une solution. Il faut se laisser embarquer par l’ingéniosité de ces jeunes musiciens, se perdre parmi les multiples sonorités qui font la richesse de ces compositions et s’abandonner, au fil des titres, à cette sensation de légèreté qu’ils réussissent à nous procurer.
Finalement, c’est toujours la même chanson
Si ce disque était sorti 50ans plus tôt, il aurait certainement fait de l’ombre à beaucoup de formations qui font maintenant parti de l’histoire. On est tous d’accord, Temples n’invente rien, mais réinvente avec énormément de talent. Pour preuve, ils sont cités par Johnny Marr et Noel Gallagher comme étant les meilleurs petits nouveaux d’Angleterre. Ce dernier a même été jusqu’à critiquer publiquement une grande radio anglaise pour les avoir ignoré. De la solidarité en abondance pour un groupe qui n’a pas fini de faire parler de lui. Amen.