C’est en septembre 1958 qu’il voit le jour à Arras, dans le Pas de Calais d’une mère française et d’un père natif de Perrefitte. Après des études dans un internat pour malentendants, il passe son bac et revient en Suisse à dix-huit ans pour entreprendre un apprentissage de technicien dentiste à Bienne. Il acquiert un bagage supplémentaire à Neuchâtel onze ans durant. En 1990, il reprend le laboratoire d’Ali Jeannerat à la rue de la Gare à Moutier. Il est spécialiste en prothèses amovibles et fixes, implantologie prothétique, couronnes par programmation numérique, soudures par laser, réparations, etc. Il procède également dans les plus brefs délais à différents dépannages d’urgence: dents cassées, prothèses fissurées ou cassées. Il est important pour Frédéric Schwab d’être un laboratoire dentaire de proximité pour satisfaire au mieux la clientèle régionale dans les plus brefs délais, et surtout d’avoir un accès facile pour tous.
Mollets d’acier
Il se marie à la puéricultrice Corine Gurtner, qui rempli aussi les tâches administratives de l’entreprise. Deux garçons, Damien, 25 ans et Julien 22 ans, tous deux horlogers rhabilleurs, compléteront la famille. L’homme prêche la tolérance avec la société, il n’aime pas les histoires et chacun s’accorde à reconnaître en lui, un bon type. Il s’est retrouvé un peu par hasard conseiller de ville dans les rangs du RPJ. Adepte de ski, vtt, alpinisme et surtout course à pied, il affiche à son palmarès, dix fois Sierre-Zinal et dix fois le tour de Moron, les Tchérattes, Moutier-Graitery, etc. Un kilomètre à pieds, ça use, ça use… Solide, le gaillard.
Technicien dentiste, métier peu courant
Frédéric Schwab travaille avec son collaborateur Antonio, lui aussi professionnel et diplômé. Ce métier est à la fois très technique et artisanal, un art exigeant demandant une grande dextérité. Pour réaliser des couronnes, ponts, prothèses ou appareils dentaires, le technicien dentiste doit en effet maîtriser aussi bien le travail des alliages de métaux, le modelage de la résine ou de la cire que le façonnage de la porcelaine. Une extrême précision, au dixième de millimètres, et un bon sens de l’observation sont de mise pour réaliser des dents et dentures entières aussi vraies que nature. Il travaille surtout en collaboration avec les médecins dentistes. Les activités de meulage ou polissage peuvent produire pas mal de poussière; autant ne pas être allergique.
Les laboratoires sont généralement équipés d’outils ou d’appareils faisant appel à des techniques très diverses, (instruments de mesure, microscopes, fours, pinces, brûleurs, appareil de brasage ou soudure, etc.). Il confectionne, adapte des prothèses dentaires et des appareils d’orthodontie en vue de remplacer les dents manquantes ou de corriger des déformations buccales. C’est fait en général à partir d’empreintes pour obtenir un modèle des mâchoires, qui représente exactement la bouche du patient. Sur cette base, il pourra donc confectionner des ponts, prothèses partielles ou totales et appareils divers. Il fabrique artisanalement des pièces uniques et sur mesure. Le technicien dentiste copie, corrige et complète la nature. Il y supplée même, grâce aux techniques les plus récentes : ainsi, les prothèses sont de plus en plus souvent ancrées sur des implants, (vis en titane), fixés dans l’os maxillaire. La technique dentaire allie nature et haute technicité. C’est plus comme dent le temps…
Je me demande pourquoi leurs enfants sont tous devenus horlogers. J’admire énormément le travail de technicien dentiste. Le travail des chirurgiens dentistes dépend de leur travail. En plus, il me semble que les techniciens dentistes sont multidisciplinaires. Et ils sont très agiles de leurs mains. Ce travail est fait pour lui. Il est souvent répété que lorsqu’un sens est défaillant, les autres s’accentuent. Il est malentendant donc il est normal que sa vue et son toucher soient plus développés.