Réalisé: 25 juin 2012
Durée: 39:24
Label: Universal Music NZ
Produit par: Chris Zane
Site: www.rubyfrost.com
Cette chanteuse-compositrice néo-zélandaise, de son vrai nom Jane de Jong, a toujours baigné dans la musique et cela depuis sa plus tendre enfance. Et même si elle a déjà gagné plusieurs concours musicaux assez prestigieux qui l’ont propulsé au-devant de la scène, on sent clairement qu’elle n’a pas besoin de cela pour s’affirmer et qu’elle est maîtresse de son art. Connue surtout en Océanie, elle n’a pas encore étendu son emprise vers l’Europe et le reste du monde, malheureusement pour nous, car il est effectivement très difficile de se procurer une copie de ses enregistrements, de manière légale bien évidemment.
Elle nous dévoile donc sa première œuvre Volition. 11 titres pour 39:24 minutes de musique variée, dansante et coloriée à l’image de sa propre chevelure (vous comprendrez rapidement en regardant ses clips). C’est du synthé-pop aux sonorités multiples qui n’ébranlent en aucun cas l’authenticité de ce disque. Des sons en tout genre, planants, flashy voir même kitsch, disco et vibrants, le tout appuyé par une voix dense et profonde, harmonieuse, tantôt mélancolique, sinon énergique et déterminée! C’est un concentré 80’s qui fait claquer des doigts. Pour situer un peu, on peut sans autre comparer Ruby Frost avec un bon gros milkshake dont les ingrédients seraient: Florence & The Machine, Marina & The Diamonds, Austra et Abba.
Pas moins de cinq singles pour ce premier opus, tous sortis entre 2011 et 2012, agrémentés de six autres morceaux tous autant originaux et agréables à l’écoute. Dès le début, on est submergé par «Porcupine». On se dit: «Ok ça plane un peu, c’est sympa», puis d’un coup, s’en avertir, on a le corps qui bouge au rythme d’un mélange de sons electro-disco qui nous font tourner la tête. De plus, le chant puissant nous éblouit à la manière d’une boule à facette géante réfléchissant les rayons de mille étoiles. «Volition», le titre éponyme de cet opus paraît au départ plus sombre et profond, un effet provenant certainement de la section basse très présente et saccadée. Cet effet se disperse à l’arrivée d’une mélodie irrésistible et entraînante, rapide et vacillante, aux notes et tonalités innombrables qui mettent tout le monde d’accord sur la piste de dance.«Water to Ice» ondule autour de nous, comme pour glacer notre sens de l’ouïe, l’endormir pour mieux le percuter, le bousculer avec ses refrains pénétrants à grand coup d’harmonie. «Goodnight» vient clore cette épopée, un titre «dans le temps» dont les instruments font penser aux clochers sonnants l’heure de se coucher, au mécanisme d’une montre nous rappelant que le moment de se quitter est bientôt arrivé et la voix qui nous calme, nous berce jusqu’à ce que l’on atteigne le monde fabuleux des songes.
Un album intéressant qui ne laissera certainement personne indifférent. Et même s’il n’y a pas encore de date prévue pour une sortie dans nos contrées, on peut toujours se consoler avec les cinq clips disponibles sur son site internet.