«Qu’est-ce que tu veux que je te dise, tu peux pas trouver quelqu’un d’autre»? On est bien reçu chez le René quand on tente une interview. Mais une fois chez lui, il est intarissable, sort moult albums photos qu’il commente sur sa terrasse avec verve derrière un verre, dans un univers vert. C’est vrai que lui et le soussigné avons quelques accointances passées. «T’as vu tous ces chamois»? commente-t-il. On le voit à plus de 2 500 m grimper dans des endroits aussi raides que la justice de…(ne nous égarons pas). Il est tellement à l’aise dans les «béquets» que ses potes l’ont surnommé «Chamoilder».
Il est fou, ce mec
Ses trucs à lui, c’est le VTT et la marche; la marche surtout en saison où le vélo devient critique. Il grimpe des trucs invraisemblables, escalade des vias ferratas, franchit des cols, escalade monts et merveilles, monte des raidillons, ascensionne force «recks», à pieds, en peau de phoque ou en raquette. On dirait qu’il aime tout, sauf le plat.
Un peu casse-cou, ce type
René Schawalder, décolleteur de 55 ans, est enfant de Crémines, où il est nourri au sein du bénévolat (voir notre édition précédente). Marié à Marianne et père de deux filles, Virginie, 30 ans et Stéphanie. 27 ans. Il fait partie de la fanfare locale comme tambour pendant 10 ans, avant de rejoindre la Dalton clique de Moutier, où il s’éclate aux sons de la percussion 18 ans durant. Il y exerce plusieurs fonctions responsables et «ça joue»! En parallèle, il pédale, uniquement en vtt, s’entraine seul ou en groupe, a une révélation après la course de Moutier-Graitery et fait des parcours fous. Mais une fois, dans une descente, roulant seul comme un flingué, il se rétame sérieusement. Blessé, l’épaule en miette, il est sauvé presque par miracle. A peine guéri, il recommence, un peu calmé, mais pas moins motivé. Faut dire qu’il pédale au moins 1 800 km par année, même si elles ne sont pas bissextiles. Il habite Moutier depuis 17 ans.
Pas trop mou cézigue
Ses trucs à lui, c’est le vtt et la marche; le vtt le plus souvent possible. Il est un des artisans du «Garmin bike marathon» (6e édition le 2 septembre), course de dingues qui gravit le Mont Girod, le Graitery, retour à Moutier, la Montagne de Saules, le Moron, Champoz, retour à Moutier, la Montagne de Moutier, retour à Moutier. Des kilomètres et des dénivelés pas faits pour les enfants de chœur! Notre René n’hésite pas à aller nettoyer et baliser le parcours des heures et des jours durant pour assurer la pérennité du parcours qui, le jour J, nécessitera plus de 200 bénévoles! «Tu diras que je ne fais pas ça seul, qué»?
Il a encore fait en solitaire, sur quatre jours, la grande traversée du Jura (France) un parcours de sentiers balisés ouvert toute l’année, de plus de 400 km. Il roule encore avec les enfants et les ados du vélo-club Perrefitte dont il est vice-président, et organisera le parcours du cyclocross au-dessus de la patinoire (4 septembre). Vous avez dit altruiste?
Il connaît chaque caillou, ce gars
Juste pour dire ce qu’il a dans les cuisses, le René il possède plus de 50 cartes pédestres au 1: 25 000, les plus détaillées donc. Toutes celles de l’Arc jurassien, une quinzaine du Valais et de la Gruyère. Et bien sur ces cartes, il marque en couleur tous les parcours qu’il a effectués en vtt. Ben, ça en fait des kils! Impressionnant. Et il n’est pas prêt de s’arrêter. Bon vent, René, va encore flirter longtemps avec les écureuils et les marmottes.