Les anciens se souviennent de l’imposante et fabuleuse bâtisse jurassienne, résidence d’un notaire au début du siècle, puis reprise par la famille Lachat, marchand de vin de qualité, dont trois générations se sont succédées à la tête de cette entreprise prospère. Objet historique et connu loin à la ronde, avec sa maison de maître, ses dépendances et son merveilleux parc, ce digne bâtiment a laissé sa place à l’ancien centre Coop, construit en 1967. Tout en béton, il effraya quelque peu les Prévôtois qui voyaient là une véritable verrue. Seule construction aussi audacieuse à cette époque, elle fut baptisée le mur des lamentations. Par la suite, le carrefour du Suisse fut réaménagé et d’autres bâtiments modernes lui tinrent compagnie. Plus personne ne penserait à s’en offusquer actuellement.
Jusqu’à l’an dernier et pendant quatre ans, c’est l’Azuréa qui y a installé machines et décolleteuses. En attendant un autre avenir, ces anciens locaux sont à louer (Novimmob) jusqu’à la démolition probable et reconstruction d’un nouvel ensemble.
Un promoteur vaudois
Les autorités ne cachent pas leur satisfaction de voir un investisseur s’intéresser à cet îlot stratégique et centralement placé. La société TFI Trident SA, dont le siège est à Blonay, a racheté presque tout le secteur entre l’ancien Centre Coop et le Moulin (propriétaires: Coop et l’hoirie Gehler). Seuls les bâtiments où se trouvent Deltasoft (propriété de Willy Hauser) et celui de l’institut de beauté Lys Banc (propriété de Christian Kropf) ne font pas partie du lot.
Mais on est encore dans l’expectative quant aux constructions futures, mais qui ne devraient pas voir le jour avant 2015. On sait seulement qu’il est prévu des parkings souterrains, et une grande construction dont les contours restent à définir. C’est vraisemblablement des architectes chaux-de-fonniers, Evard et Fahrni, qui seront à la tête de ce renouveau, en collaboration avec le promoteur, les autorités, la promotion économique et les urbanistes, ou encore le CAP (commerçants et artisans prévôtois). Ces architectes ne sont pas des inconnus à Moutier, puisqu’ils ont réalisé une extension de l’usine Tornos.
Même pas vrai
Beaucoup de bruits ont couru sur l’implantation d’une chaîne de restauration rapide dont le nom commence par Mac et finit par un personnage des aventures de Mickey. Il n’en est donc rien pour l’instant (tant mieux! note du rédacteur). Les amateurs de ce genre de denrées en sont donc quittes à s’exiler pour profiter de se goinfrer vite fait. Comme signalé plus haut, ces locaux borgnes (même si quelques fenêtres y ont été ouvertes par le dernier locataire) sont à louer pour une période transitoire.
Légèretés
Le P’tit Ju s’est amusé à chercher des idées pour repeupler ces locaux provisoirement vides et sinistres. On pourrait par exemple y installer toutes les sectes religieuses en mal de lieu de rendez-vous dominical qui pourraient très bien cohabiter avec le sex-shop disparu du commerce prévôtois depuis des décennies. Ou alors y installer une ambassade africaine, avec les Ivoiriens qui ne seraient pas trop dépaysés par ces lieux sombres, la plantation de cannabis de la police, une maison close ouverte aux eunuques, le centre communiste de la CIA, un lieu de mariage pour tous, avec les Français, la cave à pinard de la Croix bleue, la réserve d’Henniez de la cave St Germain, le lieu d’abstinence du P’tit Ju, etc.
Allez, amusez-vous à trouver d’autres inepties et exprimez-les dans les commentaires ci-dessous. A vos claviers!