Réalisé: 21 octobre 2013
Durée: 46:54
Label: UDR Gmbh
Produit par: Cameron Webb
Site: www.imotorhead.com
Faut-il encore présenter Motörhead? Cette formation du légendaire Lemmy Kilmister voit le jour dans les années 70 et est considérée, lors de ses débuts, comme « le meilleur mauvais groupe du monde”. Depuis, à force de persévérance, mais surtout à l’aide d’une bonne dose de drogue et de ”blue note”, ils sont devenus les précurseurs du rock’n’roll qui tache pour de vrai. Toujours vivants, certes plus vieux mais bien présents, ils n’ont rien changé à leur mentalité et au contraire, les années n’ont fait qu’aiguiser leur son, leur technique et la puissance de leur production. Lemmy est devenu le Dieu tout puissant de plusieurs générations d’amoureux de la musique du diable. Lemmy c’est l’homme aux mille plans cul, celui qui se souvient de la vie avant Elvis Presley, l’ex-roadie de Jimi Hendrix, un défi pour la science, une manière de jouer de la basse et le gars qui a influencé d’innombrables groupes, mais c’est aussi et surtout un type humble et simple qui a choisi de vivre pour sa musique et d’envoyer chier le reste du monde.
Pour ce 21ème opus, Motörhead ne change rien. C’est comme la potion magique de Panoramix avec du whiskey en plus. Ils utilisent toujours les mêmes ingrédients sauf que le but n’est pas de se taper du Romain, mais plutôt de se farcir une tournée mondiale à plus de 60 ans de moyenne d’âge. Si la recette reste la même, on ressent un léger retour aux sources avec un son plus rock que ”métal”. Pourtant, les riffs sont toujours autant rapides et acérés. Les refrains sont d’une pure efficacité et réellement accrocheurs. Les solos de Philip Campbell sont tous excellents, bien placés et parfaitement maîtrisés. Le batteur Mickey Dee n’a pas encore compris qu’il pouvait taper moins fort, ce n’est pas grave, on ne lui en veut pas, c’est comme cela qu’on l’aime. Les lignes de basse sont irréprochables et la voix de Lemmy, plus vieille, plus rocailleuse, entretenue au tabac et à l’alcool minutieusement et quotidiennement, encore plus profonde et parfois même chantée est exactement ce que l’on voulait entendre. Le tout forme un doux mélange bien macéré qui, lors de la consommation, fait secouer les cheveux même en cas de calvitie aigüe.
Aucune révolution pour ce dernier disque. En même temps, ils l’avaient déjà faite dans les 70’s. Ils continuent simplement de faire ce pourquoi ils existent et c’est pour cela qu’un nouvel album de Motörhead est toujours une bonne nouvelle et une bonne surprise. Question nouvelle, une mauvaise vient de tomber sur le site officiel du groupe. La tournée est malheureusement repoussée à l’année prochaine. Lemmy n’est pas prêt à envoyer la sauce sur scène. Il a besoin d’une petite remise en forme, 50 ans de rock, ça use un tout petit peu quand même.