Publié en 2012 – 385 pages
Contempler la mer de brouillard transpercée au loin par les blanches canines alpines, enivré d’un grisant sentiment de liberté dans l’air piquant des hauteurs, c’est merveilleux non? Mais si cet océan brumeux devenait sombre, liquide et salé, engloutissant tout cet horizon familier? Ça fout les j’tons hein!
Les Taignons, rescapés des prédictions Maya
En toile de fonds, les verts pâturages hérissés de sapins des Franches-Montagnes, des personnages aux patronymes bien de chez nous: Lachat, Girardin, Aubry, Miserez, Cattin,… vont apprendre à leurs dépens qu’il fait bon vivre au-dessus de 900 mètre d’altitude. De Saint-Brais à La Cibourg, nous sommes témoins des multiples réactions de la population franc-montagnarde face à cette situation sans précédent. La Chaux-de-Fonds est à feu et à sang, de Tramelan il ne reste que le «dessus»,… Nous sommes pris! Les Taignons apprenants à se réorganiser suite à une catastrophe naturelle mondiale, ça fait sourire mais au fil de la lecture, on se surprend à avoir également des sueurs froides. De situations loquaces en événements pour le moins curieux, l’histoire se déploie et nous dépeint un futur qui ne déplairait pas tant à tout le monde!
Sans aller plus en avant dans les détails, cette fiction captive car, on ne sait jamais finalement (!), de diverses façons elle pourrait devenir réalité. Ce livre apporte une esquisse assez censée de la manière dont notre région survivrait. Prémonitions?
«La montée des eaux avait provoqué un changement radical de la géographie. Tramelan se trouvait au fond d’une calanque. L’étroit chenal des gorges du Pichoux s’ouvrait sur la baie du Petit-Val où quelques toitures du village de Souboz émergeaient. On comptait un certain nombre d’îlots, parfois habités comme ceux du Frénois entre Bassecourt et Soulce, de Chez Basuel, des Ordons, ou encore Montgremay la ferme de Gus actuellement inoccupée. […]»
… raconté par un ajoulot!
Connu principalement pour la scène, Christophe Meyer écrit depuis longtemps des textes destinés à être mis en musique. Mais depuis longtemps aussi, il songe à se lancer dans l’écriture d’un roman. C’est donc au cours de l’enregistrement d’un CD sur une île en Ecosse, Jura, qu’a surgit l’idée de cette histoire.
750 exemplaires sont publiés à compte d’auteur en 2012, le roman est épuisé en à peine 6 semaines! C’est pour le moins encourageant! 500 exemplaires supplémentaires sont publiés et voici déjà notre romancier en herbe qui revient avec un second récit, tout aussi alléchant, celui de son tour du monde en 80 jours: «Lat(t)itude 47».
Et si l’envie vous prenait de vous procurer ces deux ouvrages, de vous remémorer quelques unes des ballades mythiques de FOU ou simplement d’aller jeter l’oeil et bien c’est par ici!
À vos mirettes!