Amphithéâtre à la végétation luxuriante et à l’eau limpide, l’installation enregistre près de 50’000 venues chaque belle saison depuis belle lurette. Ses gardes-bains également. Comme le toboggan et le plongeoir, ces derniers font partie intégrante du décor. Ils travaillent dans l’ombre, on ne les voit qu’au bord du bassin veiller sur chacun, mais c’est bien sur leurs épaules que repose le bon fonctionnement de tout ce joli espace.
Des visages familiers
L’équipe de choc, qui associe l’expérience à la jeunesse, est composée d’Olivier Schnegg pour la 26e année, Claude-Alain Berberat, dit Minus, fidèle au poste depuis 22 ans, Kasha Vogt, qui est depuis 5 ans la seule et unique femme en Suisse à conduire une Rolba lors de la saison d’hiver à la patinoire et Damien Schwab, saisonnier 6 mois en été depuis 3 ans. Sans oublier les jeunes auxiliaires dont on découvre les nouvelles têtes chaque saison: «Nous sommes contents de les avoir, ce sont des éléments indispensables. Cela apporte une bonne dynamique d’avoir des jeunes gens qui apportent une vision différente du travail», relève Minus.
Lors des belles journées caniculaires, lorsque tout habillés au bord de l’eau ils surveillent les bienheureux qui s’amusent, on se dit qu’ils doivent avoir envie de s’y jeter, au moins pour se rafraichir: «Ce sont ces journées, où il y a beaucoup de monde, qui sont les plus intéressantes». C’est aussi une grande responsabilité, dont la portée est décuplée lorsque le bassin est bondé: «Heureusement, il n’y a que rarement un sauvetage à effectuer et il n’y a jamais eu de décès ou de grave accident à Moutier. C’est aussi envers soi-même qu’il est important d’être attentif et consciencieux, afin d’être en paix avec sa conscience en cas d’incident», relève celui qui nage près de 200 km par an. «La monotonie s’installe en cas de mauvais temps où les nageurs se font rares. Nous sommes véritablement tributaires de la météo». On barbote sans vague en Prévôté depuis 1949.
Mais entre l’entretien de la piscine et également de la patinoire, où la prochaine saison se prépare déjà pour nos gardes-bains qui enfilent le costume de maître de glace en hiver, il y a de quoi s’occuper.
Polyvalents
En effet, les journées sont bien remplies et les tâches diverses et variées. Une des principales consiste dans le traitement de l’eau, 3 fois par jour. Des échantillons sont analysés avec une petite mallette de chimiste et la dose de clore, la température et la transparence de l’eau adaptées en fonction: «Nous essayons d’avoir une eau la plus naturelle possible, avec le minimum de produits. Mais cela dépend des baigneurs et de leur propension à passer sous la douche». Mais cette douche, pourquoi est-elle si froide? «C’est principalement une question de coût. Si elle était chaude, on serait tenté de s’y prélasser. Et cela permet de mieux apprécier la transition», sourit Minus. Il faut savoir que l’eau des bassins est renouvelée 4 à 5 fois par jour.
Puis les différents travaux de nettoyage, jardinage, maintenance, ainsi que la tenue de la caisse et la petite infirmerie s’ajoutent à celui de gardien de nos vies et de notre sécurité.
Les prochaines manifestations qui égayeront notre belle piscine seront la soirée du 1er août pour la Fête nationale, avec feux d’artifices envoyés par les pompiers, souper et musique d’ambiance. Innovation cette année, en collaboration avec la Valgabonde Valérie Wüthrich, diverses animations pour les enfants seront mises sur pied. Le traditionnel tournoi de ping-pong sera lui organisé par le club local le samedi 18 août.
