«Aider un pays d’Afrique, c’est trop loin!», «s’inscrire comme bénévole dans une O.N.G. c’est trop radical», «parrainer un enfant du tiers-monde, c’est que j’en ai déjà deux à la maison». On a toutes et tous au moins une bonne excuse pour ne pas faire, de temps en temps, un acte généreux et désintéressé. Pourtant c’est possible, rapide, facile et très efficace, ce grâce aux Samaritains et à leur collecte de sang.
Don de sang, don de vie
La première chose à savoir lorsqu’on parle de don de sang, c’est que le receveur, ça peut être n’importe qui: vous, moi, un enfant, un vieillard, etc… Ce qui en fait un acte d’autant plus important, puisque tout le monde peut avoir un jour besoin d’être transfusé.
Mais comment ça se passe exactement? Eh bien si vous vous décidez à retrousser la manche, voilà ce qui vous attend:
Tout d’abord, vous êtes reçu par deux samaritains pour un premier contrôle de votre tension et de votre poids, pour vérifier, de un, que vous n’êtes pas déjà au bord de l’évanouissement et, de deux, que vous avez le poids idéal pour supporter un petit prélèvement, soit minimum 50 kg et maximum…eh bien il n’y en a pas, et pour une fois on va pas s’en plaindre!
Ensuite, vous remplissez un questionnaire médical censé dépister tout problème, maladie ou incompatibilité avec le don de sang.
Puis vous passez devant un médecin si c’est votre premier don, ou devant une infirmière pour les habitués, ceci pour valider le questionnaire que vous venez de remplir et s’assurer que tout va bien, que vous n’avez pas de question, et que vous êtes fin prêt pour la «piquouse».
Une fois tous ces tests passés, il ne vous reste plus qu’à vous allonger confortablement et d’attendre qu’une charmante infirmière vienne vous «embrocher» le bras avec une minuscule aiguille.
Dès lors que le prélèvement de 450 ml est effectué, un samaritain viendra vous faire le bandage, et vous dirigera sympathiquement vers la buvette où sandwich, p’tit coup de rouge et chocolat vous attendent gratuitement, afin de vous retaper de ce petit «retrait».
Mets l’rouge au frais
Une fois votre sang empaqueté dans sa petite pochette, le voilà parti pour son grand voyage qui finira soit dans les veines de quelqu’un d’autre, soit dans un frigo.
En effet, une fois récolté, le sang est acheminé au Centre de Transfusion de La Chaux-de-Fonds où il est tout d’abord contrôlé pour éviter les contaminations telles que l’hépatite, le VIH, ou toutes autres infections. Ceci étant fait, le sang est «travaillé» afin de séparer les globules rouges du plasma, puis les pochettes de globules rouges, appelées aussi «concentré érythrocytaire», sont stockées dans un grand frigo, maximum 42 jours, pour garantir la qualité du sang.
Si après 42 jours, le sang n’a pas été transfusé, il est alors jeté, mais il est très important de préciser que cela n’arrive quasiment jamais, faute à la pénurie de sang.
Il est donc plus qu’important de donner son sang de manière régulière, soit 3 à 4 fois par an en moyenne.
En définitive, une petite piqûre qui vous prend 3 à 4 fois 45 minutes par an, qui peut mettre fin à la pénurie de sang en Suisse, et qui peut sauver bien des vies le moment venu, voire même la vôtre, qui sait…
Il vous suffit pour ça de remplir les conditions du donneur qui sont les suivantes:
- peser plus de 50 kg
- avoir entre 18 et 75 ans
- ne pas être à jeûn et bien hydraté
- être en bonne santé générale
Le plus simple étant encore d’en parler à votre médecin de famille, si l’aventure du don de sang vous tente.
Et si vous avez un peu plus de temps à disposition que ces 3 à 4 fois 45 minutes par an, pourquoi ne pas devenir plus qu’un acteur du don de sang, un bénévole!
En effet, tout comme le sang, les Samaritains sont en pénurie de «sang neuf» si je puis dire! La section de Moutier et du Cornet compte 12 membres actifs, et de nouvelles recrues seraient les bienvenues!
Si vous voulez en savoir plus sur le job de samaritains, et quelles conditions remplir pour en devenir un ou une, allez jeter un œil sur le site www.asbjbj.ch qui vous donnera toutes les informations et les contacts utiles.