Réalisé: 28 mai 2013
Durée: 21:22
Label: Phonosaurus Records
Produit par: Dirty Art Club
Site: www.dirtyartclub.bandcamp.com
DAC est un duo composé de Matt Cagle et Johnny «Madwreck» McKiever. Etablis en Caroline du Nord, ils sont tous les deux producteurs de hip-hop. Ils créent des beats pour des formations locales. C’est lorsque le graphiste Marcus Kiser leur demande de composer la BO de son prochain art book que les deux compères s’allient. Ils fondent ce projet de musique psychédélique «instrumentalosamplée», entre un RJD2 au top de sa forme et The Avalanches, pour sortir un premier album éponyme au livre: Heavy Starch (http://issuu.com/mkiser/docs/interior_starchdigital). Cela marque les débuts d’une nouvelle collaboration qui ne va pas mettre long à faire parler d’elle. Outremer, on les qualifie déjà du futur groupe qui va encore faire monter le prix des festivals parce que tout le monde se l’arrache pour l’avoir en tête d’affiche.
Après le très réussi Hexes, leur 2ème sortie qui marque la fin du style mixtape hip-hop de leur premier disque pour quelque chose de plus mélancolique et conceptuel, c’est avec plaisir que l’on reçoit leur 3èmegalette sur le label canadien Phonosaurus, label qui en passant, propose un panaché d’artistes qui font du bien aux oreilles comme Astrid Engberg, Berry Weight ou encore Raycord. Ce nouvel EP ne fait pas défaut aux deux premiers. Les titres sont courts, environ deux à trois minutes, mais n’empêche personne à se laisser submerger par tant d’intensité et d’originalité. Ils sont construits à partir d’une multitude de samples superposés avec ingéniosité, saupoudrés de synthés analogiques bien dosés. Comme par magie, on se retrouve à savourer une musique dense et profonde aux sonorités toujours surprenantes qui fond que l’on se laisse glisser sous la couette avec une aisance folle. Et même si c’est globalement reposant, on est parfois surpris par l’envie de faire bouger son corps sur certains passages bien rythmés. Seul bémol, c’est que l’on vient de gouter à une mise en bouche de 20 minutes à peine et que l’on en redemande déjà. Mais pas de panique, aux dernières nouvelles, DAC se serait déjà remis au travail.
Parce qu’ils créent du son afin d’offrir du bien-être à l’auditeur, on sait qu’avec une telle mentalité, il y a de fortes chances que l’on tombe sur une production de qualité. Sur ce coup, Dirty Art Club ne déçoit pas et vaut vraiment la peine d’être connu. Pour quelques instants de plaisirs sonores quotidiens, prenez DAC, c’est bon pour la santé.