Les aventures d’Emilie
Découverte de l’Asie par le Cambodge

Adepte des confortables séjours «all inclusive» dans des jolis hôtels, cette année j’ai innové. Je dirais même révolutionné mes habitudes et mes certitudes.

Par EM, le 01.09.2014 - Ed. 29

Comme beaucoup le monde, je m’étais déjà imaginé parcourant le monde avec mon sac à dos. Comme certaines personnes, je repoussais à l’année suivante.

Mais cette fois-ci, j’ai décidé de partir à l’ «aventure». Les guillemets sont de mise, car, quand même, je n’étais pas encore prête à reléguer tout confort à la notion de superflu. Ni à dormir sur une natte. Galvanisée par Ma Tendre Moitié et par l’envie de ne pas faire comme tout le monde du moment que j’y étais, j’embarquais pour l’Asie. Pas pour la Thaïlande, ni pour le Vietnam, mais entre les deux, pour le Cambodge. «Une belle variante», se disait-on. 

Je laissais ma valise en coque rose à la cave, et faisait l’acquisition d’un sac à dos. Le vrai, pour «backpacker». Pas si grand que ça.

D’ailleurs, moment  historique lors du check-in, la balance affichait 10 kg! Le moment où il y a quelques années à l’aéroport à Londres j’avais dû ouvrir ma valise trop lourde et empiler les couches sur moi défilait dans ma tête. Belle revanche, bref… Et cela, même si je partais avec une paire de tongs pour seules chaussures, sans trousse de toilette et sans pharmacie, les articles manquant se trouvant dans le sac, un tout petit peu exprès plus grand, de mon compagnon de route. 

Etape par étape

Ce petit journal de voyage est bien évidemment réducteur en comparaison de l’enthousiasme que nous évoquent nos souvenirs et nos photographies. Nous avions choisi le Cambodge pour son authenticité encore préservée du tourisme et nous n’avons pas été déçus. Nous avons été touchés par la gentillesse de personnes vivant dans un des pays les plus pauvres du monde et dont l’histoire est tragique. Jamais nous n’avons été regardés de travers ou embêtés. Un soir, nous avons mangé un plat de nouilles sautées dans la rue et ces deux portions nous ont coûté 1,15 frs au total. N’aurions pas sourcillé si la jeune cuisinière en avait profité pour nous demander le double. Une anecdote qui en dit long à nos yeux.

Nous avons pourtant bien conscience d’avoir visité le Cambodge au bon moment, car nous sentons que les choses vont changer.

Nous sommes finalement heureux que la mer ne soit pas si belle à Kep, les crabes y nageront en paix. 

Jours 1 et 2 Phnom Penh

Un long voyage, entre 16 et 18 heures avec escales. Première immersion dans la capitale cambodgienne à bord du tuk-tuk qui nous emmenait à l’hôtel. Une première soirée où nous sommes tombés, un peu par hasard, sur un marché de nuit. Des stands colorés de nourriture locale entourant une grande place sur laquelle les gens mangeaient assis parterre sous des toiles de tissus. Une atmosphère typique parfaite pour débuter notre voyage. Je refusais toutefois avec véhémence l’araignée frite que l’on me proposait en amuse-bouche.

Jours 3, 4, 5 Siem Reap

5h de bus pour rallier notre prochain objectif. Le trajet se fait surtout sur des routes en terre. Les paysages sont magnifiques, nous traversons des villages et des rizières. Les habitations sont rustiques, faites en majeure partie de bois et pour la plupart érigées sur pilotis pour prévenir les crues lors de la saison des pluies.

Le point fort de notre visite à Siem Reap était la visite des majestueux temples d’Angkor. Départ de l’hôtel à 5h du matin pour parcourir 8 km à vélo avec une lampe frontale, afin d’arriver pour le lever du soleil au fameux Angkor Vat. Pas de chance, le temps était couvert. Nous étions tout de même environ 3’000 au rendez-vous. Mais que d’émerveillement pour le reste de l’excursion et les temples de Ta Prohm, Ta Keo ou Bayon entre autres.

Jours 6, 7 8 Battambang

En route pour «le vrai Cambodge» comme disait notre guide de poche. Le trajet en bateau a été long, 8h, mais également de toute beauté. Nous avons sillonné le long du fleuve Tonlé Sap sur lequel sont établis des villages dont les maisons flottent grâce à des tonneaux. Des logements sommaires, pourtant tous équipés d’une télévision. Battambang est une ville longée par une rivière et plus campagnarde que nos deux précédentes escales. Les bâtisses coloniales ou traditionnelles cambodgiennes ne dépassent pas 2 ou 3 étages.

Jour 9 Kep

12h de bus pour rejoindre cette petite ville balnéaire, dont la spécialité est le crabe. L’énergie régnant au marché du crustacé restera un souvenir fort de notre périple. Les crevettes géantes étaient plongées à la pelle dans la glace. Les nasses étaient remontées de la mer remplies à ras bord de crabes.

Jours 10 et 11 Kampot

Après 45 minutes de tuk-tuk vers le sud, nous étions impatient de goûter la fierté locale de Kampot, le poivre. Vert, rouge, blanc ou noir, les grains sont triés à la brucelle dans cette ville à l’architecture coloniale. Nous logions dans une cabane sur pilotis au bord d’une rivière dominée par le massif du Bokor. A partir de là, plus d’eau chaude durant une semaine. 

Jours 12, 13, 14, 15 Koh Rong

Nous tenions à terminer nos vacances par quelques jours de repos au bord de la mer, surtout moi. Nous avons jeté notre dévolu sur l’ile de Koh Rong. Le paradis. Un bungalow sur une plage de sable blanc bordée par une eau chaude et turquoise du Golfe de Thaïlande. Quelques jours passés à se prélasser sur une chaise longue ou à se balancer dans un hamac en lisait un livre. «Tes vacances à toi commencent maintenant», me taquinait Mon Cher et Tendre.  

Jours 16 Phnom Penh

Heureux qui, comme Emilie, a fait un beau voyage!


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