Point de départ/arrivée: Restaurant du Moulin à la Scheulte
Distance: 11.48 km
Dénivelé: 542m
Temps: 3h55
Calories dépensées: 1’069
Itinéraire: La Scheulte, l’Hof Mittlere Rotmatt, (l’Hohe Winde), la Vorder Erzberg
Difficulté: Facile, si on ne se perd pas

L’Aller

Le rendez-vous était fixé à 9h30 (plus l’habituel retard), à Mervelier, commune jurassienne du Val Terbi. Notre objectif était de rejoindre la Vorder Erzberg, située au Col de la Scheulte à 1070 mètres d’altitude, afin de ripailler au «Bergrestaurant Erzberg». Nous étions quatre courageux et un compagnon à quatre pattes à participer à ce sixième «Aller-Retour», tous bien décidés à porter haut les couleurs de notre cher petit webzine. Haut oui, mais si possible pas par une pente trop raide ! Encore un chouia traumatisés par les 6h30 de marche dans la neige du mois précédent et voyant le ciel devenir de plus en plus menaçant avant la tempête annoncée de l’après-midi, nous avons décidé de prendre la voiture jusqu’au Restaurant du Moulin, à la Scheulte.

Nos chaussures de marche bien lacées, nous avons pris le chemin pédestre direction nord. La première étape consistait à rallier la montagne Hohe Winde. Nous avons suivi un sentier pentu, mais à porter de tout le monde, avant de traverser le versant dans les pâturages pour arriver à l’Hof Mittlere Rotmatt. C’est là que nous avons commis notre première erreur d’aiguillage. «Hohe Winde» signifie «vents violents» dans la langue de Goethe et l’endroit porte en effet bien son nom. C’est ce qui nous fait dire que nous n’en étions pas loin. Malheureusement, nous avons pointé trop au sud et pas assez vers l’ouest, et le chemin pour lequel nous avons opté a débouché… sur la route de la Scheulte. Nous l’avons donc suivi sur les 2 kilomètres restants jusqu’au restaurant. Durée de l’Aller: 1h50. 

«Bergrestaurant Erzberg»

Le «Bergrestaurant Erzberg» est situé sur territoire soleurois et est tenu par Rita und Blasius Hänggi. Leur spécialité est le bœuf Angus et la carte regorge de plats campagnards. Nous avions entendu parlé des XL Angus Burger et nous n’avons pas été déçus. Nous n’avions même plus de place pour le dessert! Par contre, nous nous sommes laissés tenter par un café Lutz. Ou plutôt triple Lutz sans café. Et voyant la pluie tombée, nous nous sommes attardés en compagnie du groupe de yodleurs en habits traditionnels qui entonnait ses airs à tout bout de champ. 

Le Retour

Pour le retour, la stratégie était de regagner l’Hof Mittlere Rotmatt par le tronçon passant par l’Hohe Winde que nous aurions dû prendre à l’aller, puis de revenir sur nos pas jusqu’à la voiture depuis là. Mais les stratèges ont été trahis par leur gourmandise. En effet, plutôt que de prendre le sentier partant derrière le restaurant, nous avons fait un crochet par la ferme établie juste au bord de la route de la Scheulte. En venant, nous avions repéré une petite cabane en bois dans laquelle étaient vendus en self-service toutes sortes de produits du terroir: de la saucisse sèche, des confitures, du sirop, du beurre, etc. Malheureusement, après nos emplettes, nous n’avons jamais réussi à retrouver le bon chemin. 

Après avoir traversé un pâturage, nous avons été obligés de couper par la forêt pour rejoindre le sentier que nous avions pris le matin et que nous apercevions en contrebas. Entre feuilles mouillées, branches et terre, la descente a été périlleuse. Nous aurions pu sagement revenir sur nos pas, comme prévu, une fois de retour à l’Hof Mittlere Rotmatt, mais notre aventure nous avait décidemment donné envie de sortir des sentiers battus et une fois à proximité de l’endroit dit, nous avons une nouvelle fois décidé de «couper» pour prendre ce que nous pensions être un raccourci.

Premier obstacle: en enclos avec des ânes et des poneys. Une fois la triple barrière en fil barbelé franchie, il a fallu semer les équidés. Deuxième obstacle avant d’arriver à la ferme et surtout à la route: un enclos avec des chevaux. Nous avons décidé de ne pas tenter le diable, cette fois-ci, et de l’éviter en passant par-dessus, puis par-dessous la barrière électrifiée. Nous étions donc définitivement couverts de boue. La quinzaine de minutes restantes pour atteindre la voiture sur la route de gravier nous est donc apparue comme un long fleuve tranquille. Durée du retour: 2h10.

Moralité? Quand aucun chemin n’est indiqué sur la carte, il n’y a vraiment pas de chemin.

Dans le vent et sous la pluie, voilà donc un Aller-Retour qui a presque ressemblé à un poisson d’avril en avance.

PS: (Sur la carte: en bleu le chemin qui nous avons emprunter à l’aller, en violet le chemin du retour et en rouge l’itinéraire que nous aurions dû suivre au moins une fois, à l’aller ou au retour).