La Lisou des Arsattes
Purrrrrrrrée!

Sur nos monts quand le soleil… Annonce un douloureux réveil… Eh ouais… Qui osera prétendre qu’il ne s’est jamais réveillé un matin (ou une après-midi) avec le ventre «overdosé» de fromage fondu, une vieille haleine de gentiane au fond des amygdales et comme un reste de schwyzoise dans les escouades? Bienvenue aux Arsattes, le restaurant de la basse montagne de Moutier. Un endroit légendaire, classé au patrimoine mondial des «non-buveurs d’eau» et tenu d’une main de fer, dans un gant de cuisine, par la plus sexy des «filles du haut», j’ai nommé «la Lisou». Eh ouais!

Par RM, le 06.12.2013 - Ed. 4

Comme chaque pot a son couvercle, chaque montagne a son restaurant. A Moutier, entre le Raimeux, le Graitery, le Moron et la Montagne de Moutier, ce n’est pas le choix qui manque. Mais parmi toutes ces cimes, il y en est une en particulier qui nous fait le cœur chavirer lorsqu’on attaque son ascension le ventre vide, l’œil hagard et le foie encore intact: c’est la basse montagne de Moutier. Et, sur la vie d’une fourchette à fondue, Lisette, cette petite blondinette, brut de décoffrage au cœur gros comme une panse de génisse n’y est certes pas pour rien.

La fille du coupeur de joint

Elisabeth Buhler» voit le jour le 25 mars 1946, à Courtelary, dans le vallon de St-Imier. Fille de paysan, elle passe son enfance, avec ses six frères et sœurs, entre l’école et les travaux agricoles. A 15 ans, jeune adolescente, et ayant terminé sa formation de vendeuse en boucherie, elle part à Zermatt, pour la saison d’hiver, où elle travaille comme femme de ménage chez sa cousine, pour 200 francs par mois.

Au même moment, non loin de là et ne se doutant pas de ce qui l’attend, notre brave Maurice part à l’école de recrue et sympathise avec un des frères de la Lisebeth.

De retour au printemps dans son vallon natal, la Lison s’en va «shaker son booty» à la soirée des 25 ans des Yodleurs du Vallon. Comme le hasard fait bien les choses, le Momo, qui est venu faire la fête avec son pote d’armée, rencontre notre brave Lisette et après quelques tour de pistes endiablés, emballe définitivement sa bien-aimée. Ils se marient en 1972 et partent s’installer sur la Montagne de Moutier dans une petite ferme.

Elle travaille alors en tant que serveuse dans le restaurant, qui est tenu, à l’époque par les parents du Maurice, bâtiment qui jadis était une ancienne ferme construite en 1834 par un Monsieur Peter Lehmann, lequel aurait, selon la légende, perdu sa maison en jouant aux cartes contre son domestique.

Elle finit par reprendre le restaurant et y accueille, depuis 26 ans maintenant, tous les promeneurs, les steuckeurs et les buveurs du coin.

T’as salé les röstis purée?

Outre sa bonne humeur légendaire et son sens de l’hospitalité (ouais mais faut pas faire chier), la Lisou possède un certain talent culinaire, c’est indéniable. Ses röstis au saindoux, sa fondue ou encore son «Café Lisou» ont contribué à faire d’elle plus qu’une légende, un mythe. Certes la communauté des diététiciens et autres bouffeurs de petites graines de soja déshydraté issu du commerce équitable, vous déconseillera sans doute de vous y aventurer. Mais vous seriez bien inconscient de les écouter. On est loin des 5 fruits et légumes par jour conseillés par la S.D.A, les Spécialistes en Déprime Alimentaire! Mais être si bien reçu, accueilli comme un fils et se sentir comme à la maison… tout ça vaut bien quelques calories! A noter que malgré les nombreuses rumeurs qui circulent sur le sujet, le restaurant des Arsattes est plus que jamais ouvert, du jeudi au dimanche et les autres jours sur réservation uniquement. Eh ouais!

Auprès de ma blonde…

Ce petit bout de femme, au caractère bien trempé est désormais la grand-mère de onze petits-enfants, bientôt douze. Bonne vivante dans l’âme, la Lisou aime tant la fête que le Momo, avec la délicatesse qu’on lui connaît, dit d’elle: «pour la sortir il faut une barre à mine mais pour la rentrer, il faut deux tracks!». Toujours joyeuse, quelque fois émue, emmerdeuse mais jamais emmerdante, généreuse et volontaire.

C’est toutes ces qualités qui font de la Lisou une femme qu’on aime.

Notre Lisou, c’est un peu comme une maman, une maman pour tout le monde. Une maman certes, mais une maman qui sert de la goutte quand même… Eh ouais purée!

Et en avant-première, la bande son de notre interview…

 

Crédits photos © Stéphane Geiser et David Perreten


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Lisou tu nous manques!




    

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